e sujet de cette chronique a été suggéré par un ami producteur qui souhaitait en apprendre plus sur les bienfaits du travail.
Nous avons d’abord cru qu’il tentait de justifier le fait qu’il travaille toujours, même sur son lit d’hôpital après une opération, au risque d’avoir des complications. Mais nous avons dû reconnaître qu’il est vrai que le travail est bénéfique.
La preuve, c’est que les personnes qui travaillent sont généralement en meilleure santé psychologique que celles qui n’exercent aucune activité professionnelle. Pourquoi? Outre le fait que le travail fournit un revenu et permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, il donne la possibilité de s’accomplir, procure le sentiment d’être utile, contribue à la valorisation et favorise le développement de l’estime de soi.
Le travail nous donne aussi l’opportunité de nous construire une identité et de nous identifier à d’autres personnes qui pratiquent les mêmes fonctions. Il nous occupe l’esprit et permet de ne pas penser à nos problèmes. Certains d’entre vous diront que l’on dort vraiment bien après une grosse journée de travail.
Par contre, lorsqu’il devient une dépendance, le travail peut conduire à l’épuisement professionnel et à l’isolement. Même si le « gros » travailleur a souvent été fortement valorisé en agriculture, l’excès de travail peut être très dommageable, surtout s’il n’entraîne aucune reconnaissance. Plusieurs expriment leur fierté de ne pas s’accorder de temps d’arrêt, même malades ou après avoir subi un accident.
Il n’y a pas que le travail dans la vie. Mettre tous ses œufs dans le même panier peut engendrer des risques. Il faut de l’équilibre pour récupérer des forces, entretenir sa machine corporelle. Vous ne devez pas attendre que votre corps soit trop usé avant de penser à en prendre soin. Vous connaissez sûrement des agriculteurs qui ont grandement souffert de la détérioration de leur santé et de la diminution de leur condition physique. Pour reprendre un slogan connu, « la modération a bien meilleur goût ».