Octobre glorieux sourit à la nture
On dirait que l'été ranime les buissons
Un vent frais que l'odeur des bois fanés sature
Sur l'herbe et sur les eaux fait courir ses frissons
Le nuage a semé les horizons moroses
De ses flocons d'argent sur la magie des prés
Les derniers fruits d'automne aux reflets
Reluisent à travers les verts et roses rameaux des prés
Foret verte qui passe aux tons chauds de l'orange
Ruisseaux ou tremble un ciel pareil au ciel vermeil
Monts ux gradins baignés d'une lumiere étrange
Quel tableau quel brillant pysage automnal
A mi cote là bas la ferme ensoleillée
Avec son toit pointu festonnée de houblon
Parait toute rieuse et comme emerveillée
De ses éteules roux et de ses chaumes blonds
Aux rayons dont sa vue oblique est eblouie
L'aieul sur le perron familier vient s'asseoir
D'un rayon de chaleur sa chair est rejouie
Dans l'hiver du vieillard il fait moins froid, moins noir
Calme et doux soupirant vers un lointain automne
Il bat la vie avec l'air des champs et des bois
Et cet etincelant renouveau qui l'etonne
Lui souffle au coeur l'amour des tendres autrefois
Extrait des floraisons Matutinales