Quand Charles IX meurt le 30 mai 1574, Henri est à Cracovie où, grâce aux intrigues et à l'argent de sa mère, il s'est fait élire roi de Pologne l'année précédente, en concurrence avec... le tsar Ivan le Terrible !
Apprenant la mort de son aîné, Henri quitte en catimini la froide Pologne et ses sujets. Au terme d'un long voyage entrecoupé de fêtes, avec une étape prolongée à Venise, il rejoint sa mère à Lyon.
Au passage, il fait la rencontre d'une jeune femme, Louise de Lorraine, et en tombe éperdument amoureux. Fait inhabituel dans un monde aristocratique où les mariages de raison et de convention sont la règle, il va épouser sa dulcinée et refusera de s'en séparer lorsqu'il apparaîtra que leur union est stérile.
Après son sacre à Reims, Henri III inaugure un cérémonial de cour, assorti d'une étiquette qui place le souverain au-dessus de ses sujets et en fait la personnification de l'État. Son lointain successeur Louis XIV portera cette conception de la monarchie à son paroxysme.
Henri III organise le Grand Conseil (le gouvernement), y faisant entrer ses « mignons »(sans connotation homosexuelle). Ces hommes sont en fait de rudes compagnons d'armes comme le duc Anne de Joyeuse et le duc Jean-Louis d'Épernon. Le premier épouse en 1581 la belle-sœur du roi, Marguerite de Vaudémont-Lorraine, au cours de fêtes fastueuses, et sera tué à Coutras (1587) ; le second, dévoué corps et âme à Henri III, se ralliera avec réticence à son successeur Henri IV avant d'être éloigné du pouvoir par Richelieu...
Cependant, les guerres de religion reprennent avec à la tête de l'Union calviniste le roi Henri III de Navarre, qui est le cousin du roi de France. « Monsieur », duc d'Alençon et jeune frère du roi, négocie la paix de Beaulieu-lès-Loches en 1576. Jugée trop favorable aux protestants, elle suscite la création de la Sainte Ligue catholique, avec Henri de Guise à sa tête. Par la paix de Bergerac, l'année suivante, Henri III impose la dissolution des deux organisations réformée et catholique. Il s'ensuit une trêve relative
27 juillet 1884 : la loi Naquet établit le divorce en France
Après bien des aléas, le droit au divorce est établi en France par la loi Naquet du 27 juillet 1884. Mais la séparation du couple est possible uniquement pour faute et à condition d’en apporter la preuve.
La faute fait l’objet d’une sanction qui peut aller jusqu’à la prison. Elle donne surtout au plaignant droit à une pension en plus de la garde des enfants. Ainsi est corrigée la dépendance financière de la femme et écarté le droit à répudiation...
Le saint vénéré à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne, à l'extrémité de la Galice, est l'un des deux apôtres portant le nom de Jacques. Son qualificatif de Majeurest tardif et n'apparaît dans aucun texte biblique.
Jacques et son frère Jean l'Évangéliste ont été appelés par Jésus alors qu'ils pêchaient avec leur père Zébédée. ils étaient avec Pierre les disciples favoris de Jésus. Dans les Évangiles, les deux frères apparaissent dans plusieurs événements importants de sa vie.
Ainsi, ils sont avec lui lors de la résurrection de la belle-mère de Pierre (Mc.1 29 sq) et celle de la fille de Jaïre (Lc.8, 51 Mc.5, 37). Avec Pierre, ils assistent aussi à la Transfiguration au mont Thabor (Mc.9, 1 Mt.17, 1), avant la Passion.
Ils font partie du petit groupe (Pierre, André, Jacques, Jean) qui recueille un enseignement particulier,« à l'écart » (Mc.13, 3-4). Avec Pierre encore, ils sont invités à veiller pendant l'agonie de Jésus à Gethsémani sur le mont des Oliviers (Mc.14, 33 Mt.26, 37).
Décapité sur l'ordre d'Hérode, saint Jacques le Majeur, fêté le 25 juillet, est le premier apôtre martyr (Ac. 12, 1-2).
24 juillet 1783 à Caracas (Venezuela) - 17 décembre 1830 à Santa Marta (Colombie)
Issu d'une riche famille créole du Venezuela, alors colonie espagnole, Simón Bolívar participe en 1810 à la guerre d’indépendance. Mais il entre bientôt en conflit avec Francisco Miranda, héros de la guerre de libération, qu’il fait arrêter et livre aux Espagnols ! Il devient dictateur et mène une répression brutale... C'est qu'une bonne partie de la population demeure opposée à l'indépendance. Les Espagnols reprennent pied dans le pays.
Bolívar s'enfuit mais revient à la charge l’année suivante avec l'aide intéressée des Anglais. Il libère la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui la Colombie), proclame l'avènement d'une «Grande-Colombie» qui fédère la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, puis libère l'Équateur et le Pérou avec l’aide de son lieutenant, Antonio Sucre.
Peu après, la Colombie entre en guerre contre le Pérou tandis que le Venezuela s'émancipe et met fin à la Grande-Colombie. C'est l'effondrement du rêve panaméricain de Bolívar. Malade et abandonné de tous, Simón Bolívar quitte le pouvoir. Il n’en reste pas moins le plus grand héros national de l'Amérique hispanique, au point de n'être plus connu que sous le surnom de «Libertador» (le «Libérateur») et d'avoir donné son nom à un pays andin, la Bolivie.