AIMER

       Conjugaison

Le verbe est l'un des plus difficile à conjuguer

Son passé n'est pas simple

Son présent n'est qu'un indicatif

Et son futur est toujours conditionnel

              Jean Cocteau

J'ai vu fleurir le pecher rose

Le vieux pecher noir et chenu

Il rit sous le ciel ingenu

Il rit de sa métamorphose

Le mois d'avril est revenu

J'ai vu fleurir le pecher rose

Le vieux pecher noir et chenu

Devant le toit de tuiles roses

Un oiseau gris parfois se pose

Sur le bout d'un rameau tenu

Et chante son bonheur menu

Le mois d'avril est revenu

                 Madeleine Ley

Un oiseau chante à sa façon

Pour accompagner le maçon

En haut de son echafaudage

Le coq souffle dans son alto

La dame ereinte son piano

Et ça fait un sacré tapage

A quoi s'ajoute le marteau

Du forgeron et les autos

Et les camions dans le virage

Sans parler de dix huit radios

Télévisions ou transitors ruraux

On croit entendre vingt orages

Assis sur son banc un vieux sourd

Bourre une pipe d'un doigt gourd

En ecoutant de son village

Le bruissement très très loin

Qui s'accorde tout à fait bien

Avec le calme de son age

Un reve quoi de plus beau

Le réaliser serait encore plus beau

Afin que ce reve devienne réalité

Faut il le vouloir y croire le souhaiter

Y penser, penser sans cesse

Accomplir de belles prouesses

Sans jamais faillir

Cela pour notre plus grand plaisir

Ami à toi je pense sans cesse

Je reve d'une réelle tendresse

Je sais que quelque part tu es là

Près ou loin qu'importe la distance tu es là

Je compte ton amitié parmi les plus grands

Bonheurs de ma vie un réconfort

Dans les moments de doute et de chagrin

Une source d'inspiration de chaque instant

En ce moment si perilleux de l'histoire humaine

La gentillesse n'est pas un luxe mais une necessite

Ce n'est qu'en nous traitant un peu mieux

Les uns les autres et en traitant un peu mieux

Notre planète que nous pouvons esperer survivre

Bonjour Printemps

Il y a des mois que l'on t 'attend

La rivière fait entendre à nouveau son murmure

Le gros erable étale déjà ses bourgeons rouges

Et les lilas se preparent à fleurir

Le pommier est toujours là

Attendant les oiseaux

Le vieux rosier s'orne enfin de boutons roses

Lentement ses fleurs s'ouvrent une à une

Bonjour Printemps

Avec toi reviennent timidement les oiseaux

Ils regagnent leurs nids et s'installent pour l'été

Comme pour prendre des vacances

Ils reprennent leurs vocalises

Chantent une mélodie parsemée d'arpèges

Belle comme une symphonie des beaux jours

Pour nous rappeler qu'enfin tu es revenu

Ton chaud soleil caresse la rosee matinale

Tout revit et chante avec toi

             Cher Printemps

Viens que je te cueille

Petite feuille

Tu reves d'un bel accueil

Mais j ai bien peur que tu m'en veuilles

Tu n'est qu'un petit détail

Mais pas un tas de ferraille

Avec ma petite tenaille

Tu cries aie aie aie

Laisse place aux belles fleurs

Qui embellissent nos coeurs

Qui contribuent à notre bonheur

Pour quelques heures

Tu vas faire une petite expedition

Je n'ai pas d'autres solutions

Alors ne poses pas de questions

Car tu as déja beaucoup d'émotions

Après un bon coup de balayage

Je te souahite un bon voyage

Prends soi de toi

Et fais attention  à toi...

Des almanachs hésitants

Mars a mis dans tous les temps

Les pronostics en querelle

Son caprice est sans pareil.

Pluie ou vent brouillard, soleil

Neige ou grele

C'est un mois extravagant

Aujourd'hui c 'est l'ouragan

Qui hurle dans ses trompettes

Quelques précoces chaleurs

Demain secheront les pleurs

Des tempetes....

Puis pendant que le jour croit

Tout à coup revient le froid

Puis encore la bourrasque

Arlequin quotidien

Mars est un comedien

Bien fantasque.....

Dans ces bals qu'en hiver les meres de famille

Donnent à des bourgeois pour marier leur fille

En faisant circuler assez souvent mais pas trop

Les petits fours avec le sirop,

Presque toujours la plus jolie et la mieux mise

Celle qui plait, et montre une grace permise

Est sans dot " Voulez vous en tenir le pari?

Et ne trouvera pauvre enfant, un mari

Et son père, officier en retraite, pas riche

Dans un coin, fait son whist à quatre sous la fiche

                     Francois Coppee

De la rue on entend sa plaintive chanson

Pale et rousse, le teint plein de taches de son,

Elle coud, de profil assise à sa fenetre

Très sage et sachant bien qu elle est laide peut etre,

Elle a son dé d'argent pour unique bijou

Sa chambre est nue, avec des meubles d'acajou

Elle gagne deux francs, fait de la lingerie

Et jette son cou quand vient l'orgue de barbarie

Tous les voisins lui font leur bonjour le plus gai

Qui leur vaut son petit sourire fatigué....