Au terme de ses deux mandats, le bilan de Barack Obama apparaît toutefois très nuancé. Sa présence à la Maison Blanche n'a en rien apaisé les tensions raciales. Si les immigrants récents, Latinos et Asiatiques, se moulent plutôt bien dans l'american way of life, il n'en va pas de même des Afro-Américains. Bien que bénéficiant d'un enracinement beaucoup plus ancien, les descendants des anciens esclaves continuent pour la plupart de vivre dans une forme de relégation spatiale, économique et mentale... tout comme d'ailleurs les descendants des Amérindiens, plus anciens habitants du pays.
En matière politique, Barack Obama peut se flatter d'avoir amélioré la couverture santé des Américains pauvres (Medicare). Mais les inégalités sociales se sont encore accrues sous ses deux mandats, occasionnant la révolte silencieuse des classes populaires blanches. Par haine de l'establishment financier et de sa représentante Hillary Clinton, elles n'ont pas craint de se rallier à l'inénarrable Donald Trump dans les primaires républicaines et de lui assurer la victoire lors de l'élection présidentielle du 8 novembre 2016.
Notons que Barack Obama n'a guère été plus heureux dans ses initiatives diplomatiques et militaires au Moyen-Orient. Et par une succession de faux-pas dont le président n'est pas seul responsable, une forme de « guerre froide » s'est réveillée entre Moscou et l'OTAN, au grand dam de l'Europe. Il n'en aura pas moins eu le Prix Nobel de la Paix le 9 octobre 2009.