Village pres de Beauvais tres tres beau
Début de la Guerre de Cent Ans
Dans cette longue guerre, que va devenir Gerberoy ? Clé du Beauvaisis et de cette Normandie, berceau de leurs rois, que les Anglais veulent garder à tout prix, c’est un enjeu que chacun se dispute.
En 1418, les Bourguignons s‘emparent de la petite ville, brûlent la collégiale et plusieurs maisons. Occupée ensuite par les Anglais, elle est reprise en 1432 par le comte de Clermont qui « ruine la place, dont les habitants ont fui, afin d’ôter tout moyen aux ennemis de la France d’y venir faire retraite ».
En 1436, Beauvais se plaint que les garnisons anglaises (ceux que l’on appelle les « Faux Visages ») de Gerberoy et de Clermont, détroussent les marchands qui leur apportent des vivres.
L’année suivante, la place est retombée entre nos mains, mais prête d’être assiégée et Geoffroy de Belun, neveu de la Hire, qui la commande, écrit « aux maires et pairs de la ville de Beauvais que pour tenir les Anglais, on lui induit 4 arbalètes, 2 couleuvrines, du trait, de la poudre et une somme de sel » ; mais Beauvais est si peu fournie elle-même d’engin pour se défendre, qu’on ne peut lui envoyer que du sel.
e nom de Gerberoy
Gerboredum était le nom officiel de Gerberoy (NDLR : de l’époque gallo-romaine).
Comme l’a montré Albert Dauzat, l’origine n’est pas le Gairbert de Soubeiran, mais le latin Garbarium, Gerbier, tas de gerbes, qui a donné le vieux français Gerber, moissonneur, et explicite les armes de la ville formée de trois Gerbes de blé d’argent sur un champ de gueules.
Vers le milieu du XIIe apparaissent les premières tentatives de francisation du nom, comme le Gelberoi de Robert Wace. Un bail au chapitre d’Amiens marque une étape avec Riccardus de Gerberro en 1167 ; on trouvera ensuite Girberroi dans un diplôme de Philippe Auguste, en 1203. Plusieurs orthographes seront proposées à cette époque avec la terminaison « roi ».
Pendant un certain temps encore les évêques continuent à écrire Gerboredum (ou Gerboretum), puis des conventions de l’église conduisent à traduire « edum » (ou etum) par « ay ». L’orthographe logique serait donc Gerberay, et en fait c’est celle adoptée par la plupart des historiens de la guerre de Cent ans. Pourtant, dans son dénombrement de 1454, notre évêque et vidame Guillaume de Hellande écrit officiellement Gerberoy.