Il naît à Paris en 1851 dans une famille aisée. Son père, Jean-Marie Dupré est bijoutier et joailler, rue du Paradis à Paris. Julien se dirige très jeune vers la peinture en étudiant dans les ateliers de Désiré François Laugée (1823-1896), peintre et poète, dont il épousera la fille aînée Marie. Introduit par son beau-père dans le milieu artistique, Dupré expose régulièrement au Salon de Paris de 1876 à 1910 et obtient de nombreuses récompenses. Il travaille à la fois dans son atelier parisien du Boulevard Flandrin, dans le 16e arrondissement, et en pleine campagne, conformément aux préceptes de l'Ecole de Barbizon.
Julien Dupré et Marie Laugée (1851-1937) ont eu trois enfants, Thérèse, Jacques et Madeleine. Thérèse devint également peintre.
Œuvre
Eloigné de l'académisme par la thématique de son œuvre, Julien Dupré ne se laissera pas vraiment influencer par l'impressionnisme, la grande innovation artistique de l'époque. La critique le lui fera parfois remarquer. Ainsi, pour le salon de 1886, un critique observe : « M. Julien Dupré est un campagnard assez robuste. Il a une manière large et résolue qui refuse obstinément de sacrifier à la maladie nouvelle : il n'estompe ni les formes ni les tons dans la buée grise dont on nous vente les séductions. Il croit que la prairie est verte, et il a le courage de le dire. » Voilà en une phrase une franche approbation du naturalisme et une totale incompréhension de l'impressionnisme.
Guy de Maupassant lui-même mettra en évidence, avec ironie, les nouveaux thèmes ruraux : « Chaque fois que je retourne au Salon, un étonnement me saisit devant les paysanneries. Et ils sont innombrables aujourd'hui, les paysans. Ils ont remplacé les Vénus et les Amours, que seul M. Bouguereau continue à préparer avec de la crème rose. » William Bouguereau (1825-1905) était l'un des plus célèbres peintres français du courant académique.
J'aime beaucoup ce peintre qui nous fait revivre la vie à la campagne