Près d'un mois et demi après la vaste grève des surveillants, Emmanuel Macron a présenté, ce mardi, son plan global des prisons. À la suite d'une visite à l'École nationale d'administration pénitentiaire (Enap) d'Agen, le chef de l'État a donné les contours de cette vaste réforme pénale, destinée à lutter contre la surpopulation carcérale et à redonner du sens à la peine. Le Figaro fait le point ces annonces, qui représentent l'un des cinq grands chantiers prioritaires de la réforme de la justice.
• Fin de «l'automaticité» de l'incarcération
Emmanuel Macron a annoncé la fin de «l'automaticité» de l'incarcération pour les peines de prison inférieures à un an. Le chef de l'État a appelé également à «proscrire les peines de prison inférieures à un mois».
Plusieurs délits (routiers, usage de drogue) seront forfaitisés: des amendes ou autres sanctions remplaceront la prison. Seront aussi créées de nouvelles peines autonomes comme le bracelet électronique à domicile. Il compte aussi développer à grande échelle les travaux d'intérêt général, pour lesquels il veut mobiliser les entreprises, les collectivités et l'État.
• «Plus d'aménagement» pour les peines de plus d'un an
Le président de la République a affirmé qu'il n'y aurait «plus d'aménagement» pour les peines de prison supérieures à un an. «Au-delà d'une peine de prison d'un an, le juge d'application des peines ne sera plus saisi», a-t-il assuré.
• Les peines courtes exécutées hors de prison
Afin de «lutter contre la surpopulation carcérale», Emmanuel Macron a indiqué que, désormais, les peines entre un et six mois pourraient s'exécuter hors des établissements pénitentiaires. «Il ne s'agira clairement pas d'une concession à la fermeté nécessaire face à la délinquance, au contraire», a-t-il toutefois précisé.
• 1500 postes de réinsertion créés
«La filière insertion et probation bénéficiera de la création de 1500 postes» de conseillers d'insertion et probation, a par ailleurs promis le chef de l'État. Actuellement le nombre de ces conseillers, chargés de suivre les condamnés après leur sortie de prison, s'élève à 4000 pour 250.000 personnes suivies en détention ou en milieu ouvert.
• 7000 nouvelles places de prison
Le présidenta ramené à 7000 l'objectif du nombre de nouvelles places de prison à créer durant son quinquennat, au lieu de 15.000. «On m'explique que c'était impossible d'en faire 15.000, même durant un quinquennat, qu'on pouvait au maximum en faire 7.000. Dont acte», a-t-il déclaré. Les moyens ainsi dégagés devront notamment être alloués à la rénovation des établissements existants, a-t-il ajouté.
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Moi je serai plus pour les travaux d interet general et les amendes, bien que beaucoup se declarent insolvable, alors faisons les travailler pour payer leur amende........