À 14 ans, il est reçu aide-surnuméraire dans les écuries royales. Devenu orphelin, il bénéficie de l'aide que lui offre une de ses tantes, fruitière à Versailles, et achète quelques livres avec lesquels il fait lui-même sa première éducation. Consacrant le jour à son travail, il emploie une partie de la nuit à étudier. À 16 ans, le 19 octobre 1784, il s'engage comme soldat, il est admis comme simple fusilier dans les Gardes-Françaises dans la compagnie Colonelle le 23 novembre 1785, il est grenadier de la compagnie de d'Artaignan et le 16 mai 1789, il obtient le grade de caporal des grenadiers de Daucourt1. Il ne tarde pas à attirer l'attention de ses chefs, par la régularité de ses mœurs, son application à la lecture et sa prodigieuse activité.
Il est présent au licenciement du régiment le 31 août 1789 (réforme), il s’engage avec le grade de sergent dans la garde nationale soldée de la ville de Paris, 1re division, 1er bataillon1. Il prend part à la marche sur Versailles dans les journées des 5 et 6 octobre 17892.
Statue de Lazare Hoche, sur la place Hoche à Versailles.
Le 1er janvier 1792, il obtient le grade d'adjudant sous-officier au 104e régiment d'infanterie1. Par le ministre de la Guerre Joseph Servan, il passe le 18 mai 1792, lieutenant au sein au régiment de Rouergue à Thionville 1. Le 1er septembre 1792, il gagne ses galons de capitaine, par son rang d'ancienneté. Il commande une partie de l'infanterie et de la cavalerie à l'armée des Ardennes pendant la campagne d'hiver de 1792-17931. Il est à la défense de Thionville en octobre 1792, au siège de Namur en novembre et à celui de Maëstricht en février 17932.
Il est chargé de l'intendance à l'armée des Ardennes. Le 3 mars 1793, il est aide de camp du général Le Veneur1 (alias Leveneur), dont il bénéficie des conseils, qui est son oncle de lait3 et devient son mentor. Au siège de Thionville, à la bataille de Neerwinden, où il est blessé le 18 mars 1793, comme à Pellenberg2, il donne des preuves éclatantes de sa capacité et de sa bravoure.
Après la trahison du général Charles-François Dumouriez, avril-mai 1793, il est rappelé à Paris pour expliquer la situation, Hoche prend la défense de son général, devant le premier Comité de salut public, il expose un plan de campagne si bien conçu que Lazare Carnot se serait écrié : « Voilà un officier subalterne d'un bien grand mérite. » Le Comité tout entier se joint à Carnot pour admirer tant de savoir dans un jeune homme, et cela va donner à Hoche la possibilité d'une ascension rapide. Le 15 mai 1793, grâce à l'appui de Lazare Carnot, qui fait de lui le plus grand cas, il est nommé adjudant-général chef de bataillon employé à l'armée du Nord1.
Incarcération de Hoche (du 8 au 16 août 1793)[modifier | modifier le code]
Pour avoir défendu le général Alexis Le Veneur de Tillières incriminé, il est mis en état d'arrestation à Saint-Quentin le 8 août 1793, traduit devant le tribunal criminel de Douai et acquitté le 16 août suivant.
Lettre de Hoche au Citoyen Audouin, adjoint au ministre de la Guerre à Paris :
« St-Quentin le 8 août l'an 2e de la République. (1793)
Vous apprendrez Citoyen, avec surprise, que je suis en état d'arrestation et conduit au Tribunal révolutionnaire de Douai pour avoir dit que Pitt soudoyait des hommes dans notre armée, et que, si Cobourg y donnait des ordres, elle n'irait pas plus mal. La preuve que l'on a reconnu que je disais vrai, c'est que le Conseil exécutif la senti et que, par la suite il a destitué une grande partie des généraux suspects. C'est ainsi qu'en se heurtant les patriotes de divisent. J'étais au porte de l'honneur j'en suis tiré pour un propos que vous avoueriez. Je vous prie d'attester mon civisme aux commissaires de la Convention à Cambraÿ et de me recommander au citoyen Bouchotte ? Tout à vous et à mon pays. signé : L'adjt général L. Hoche »4,5.