De plus en plus de noir aux cieux
De pluie de vent et de rafales
Novembre, peu à peu s'installe
En son royaume mysterieux.
De tous les mois, le pauvre gueux
Dans son manteau, tout dépouillé
En plus d'etre le mal aimé
Est le mois le plus tenebreux.
Courts sont les jours, longues sont les nuits
Brouillards et brumes l'accompagnant
Mettant leurs voiles sur la campagne
Au gré de leur mélancolie.
Un rai de soleil parfois
Creve la colère des nuages
Illuminant le paysage
Qui tout à coup se met en joie
On en fait le mois des pleurs
De la tristesse et de la Mort
De la nature qui s'endort
Dans un linceul de froideur
Mais mon coeur sait battre pour lui
Car il coconne tout en douceur
Le printemps et ses jolies fleurs
Ce jardinier aux cheveux gris.
A. BLAISE