Quand vient l'Automne
Aux fils télégraphiques, de longues lignes d'Hirondelles grelotter
On sent leurs petits coeurs qui ont froid
Meme sans l'avoir vu, les plus petis s'inquieter
Aspirent au ciel chaud et sans tache d'Afrique
C'est dur d'abandonner le porche de l'Eglise
Dur qu'il ne soit plus tiède ainsi qu'aux mois passés
Oh ! comme elles s'attristent, oh, pourquoi le noyer
Les a t'il trompées, en n'ayant plus de feuilles?
La nichée de l'année ne le reconnait point
Ce printemps que l'Automne a recouvert de deuil.
Francis JAMMES