Je trace mon chemin
De labours solitaires
C'est un sentier d'achevement
Qui m'exhorte à louer
Au plus profond de moi
La patience de la terre
Je m'ouvre aux appels de septembre
J'entends l'humus en son repos
Fixer les echeances saisonnières
Et dire sa fidélite
Au destin des semailles
Le soleil est chair de sa chair
Promesse des moissons
Dont les racines
Déjà secretent les couleurs
Mais il faudra laisser passer les neiges
Avant les grandes éclosions.
Je n'imagine pas
Je transcrits les pouvoirs
Des sèves qui nous hantent
Et parcourent nos veines
Pour engendrer d'autres instants de vivre
Je n'imagines pas
Je dessine une carte paysanne
Dont les chemins appartiennent au ciel
Comme ceux qui s'allongent sous mon pas
Edmond VANDERCAMMEN