LE VACHER
Sur la rive gauche de l Oise,
s étendait une grande pature communale
" la prairie"
Le matin, la corne du vacher
retentissait en haut du village.
Il descendait. Devant, chaque porte,
Les betes prenaient place dans le troupeau nonchalant.
Un chien courait, à droite et à gauche,
Aboyant aux jarrets des vaches,
si elles s écartaient pour brouter l herbe
sur les bas cotes de la rue villageoise.
Le troupeau passait la rivière a gué.
Arrivé dans la prairie, tout entier il baissait la tete
Et les langues lampaient l herbe,
Et les naseaux humaient la terre nourricière.
Le vacher demeurait la tout le jour.
Les églises de trois villages voisins
Lui disaient l heure
Erloy sonnait l angélus à onze heures et demi
Et saint Algis à midi.
Au soleil couchant, le vacher et son chien,
Rassemblaient leurs betes.
Le troupeau, ramene à la rivière, la repassait.
Il remontait le village.
A chaque porte, les vaches de la maison se détachaient,
Sans que le berger leur dit rien, ni que le chien non plus
Et elles regagnaient leurs étables
Pour y dormir jusqu a l aube du lendemain.