Il fallait jouer des coudes hier, en fin d'après-midi, place Joseph-Étienne (7e), pour se frayer un chemin parmi les manifestants. La mobilisation citoyenne pour sauver la carrière antique de la Corderie a attiré plus de 300 personnes selon les organisateurs, plus de 200 selon les forces de l'ordre. Après une minute de recueillement pour les victimes des attentats en Catalogne, les membres du CIQ Saint-Victor Corderie Tellène ont rappelé leur "détermination à défendre le site archéologique. Non pas 600 m² mais la totalité du site ainsi que la partie adjacente datant de la période Vauban", a crié dans un haut-parleur, Joëlle Gilles, présidente du CIQ. "Nous attendions des précisions quant à la réunion prévue en préfecture le 31 août - avec la direction régionale des affaires culturelles Paca (Drac), l'aménageur Vinci et le CIQ - car nous ne savions pas à quelle heure, ni qui était convié", raconte la militante en aparté. "À midi j'ai été contactée par la préfecture et le rendez-vous aura lieu le 31 à 15 h, j'irai avec le bureau du CIQ - soit quatre personnes - et avec les membres du comité scientifique que nous avons monté."